Centre d‘Interprétation du Proto-béguinisme à Oignies (CIPO)

Marie d’Oignies et Jacques de Vitry : unis pour l’éternité…

Ces deux figures ont été d’une importance immense au début du 13e siècle. Marie par son large rayonnement spirituel et Jacques par son statut de brillant théologien à Paris. Ils vont se retrouver à Oignies, confluent d’une extraordinaire amitié spirituelle. Aujourd’hui, un ambitieux projet mêlant patrimoine, histoire, féminisme et témoignage vise à les réunir à jamais.

L’église d’Oignies, petit hameau de la commune d’Aiseau-Presles, à l’est de Charleroi, est dédiée à sainte Marie d’Oignies, qui peut être considérée comme l’une des premières béguines (religieuses de Belgique ou des Pays-Bas soumises à la vie conventuelle sans avoir prononcé de vœux). Elle contient des reliques de la sainte, ainsi que le tombeau de Jacques de Vitry, son « fils spirituel », son « confesseur » et son biographe.

Ce lien jusque dans la mort d’une femme et d’un homme d’Église d’exception est manifesté clairement dans l’église d’Oignies, où leurs restes demeurent côte à côte. Thème qui ne peut que frapper l’homme contemporain, fasciné par ces « amitiés spirituelles » entre un homme et une femme.

Et c’est Marie qui peut, à juste titre, être considérée comme le plus grand attrait pour le lieu à cette époque. Car Oignies est l’un des premiers lieux du proto-béguinisme (avec Liège et Nivelles), où ces débuts du béguinisme, sorte de première émancipation féminine dans l’histoire occidentale, montre le charisme béguinal primitif, marqué par le feu du désir, par une folie d’amour et d’enthousiasme.

Voici donc né le projet du Centre d’Interprétation du proto-béguinisme à Oignies (CIPO), dans l’église qui contient des restes aussi précieux, avec un réel devoir de mémoire et d’inspiration pour les croyants et non croyants d’aujourd’hui…