Prêtres venus d’ailleurs
« Accueillir des prêtres venus d’ailleurs »
Une brochure est parue dans la collection « Au service des communautés chrétiennes ».
« De nombreux diocèses en Belgique accueillent aujourd’hui des prêtres originaires de différentes régions du monde. Parmi eux, un grand nombre viennent d’Afrique, spécialement des pays de tradition francophone. Les motifs pour lesquels ils arrivent dans notre pays sont divers, et parfois multiples.
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Ce phénomène n’est pas nouveau : notre diocèse a déjà connu des mouvements migratoires importants… Le premier étant peut-être celui des Flamands venus en nombre en Wallonie au 19e siècle, à tel point qu’il y avait une « mission flamande » à Charleroi pour les accompagner spirituellement. Notre diocèse accueille depuis longtemps des prêtres originaires d’autres pays.
Pour répondre à l’immigration d’après-guerre, des missions catholiques (italienne, espagnole, polonaise,…) ont été mises en place dans le diocèse, animées par des prêtres et des religieuses venant du pays d’origine, en accord avec les propositions de la constitution apostolique Exsul Familia (1952).
Notre diocèse, comme bien d’autres en Europe occidentale, est aussi marqué par une diminution drastique du nombre de prêtres et un vieillissement du presbyterium, conséquences d’une grave crise des vocations, et plus largement d’une crise de l’Église en Occident. Pour nos Églises, habituées à vivre avec un grand nombre de prêtres, le défi est de taille !
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A la demande de Mgr Harpigny, le conseil presbytéral du diocèse de Tournai s’est prononcé positivement sur l’accueil, dans le presbyterium diocésain, de prêtres « venus d’ailleurs » , tout
en soulignant les nécessaires conditions d’une présence féconde dans la vie pastorale, les risques à ne pas négliger et les enjeux ecclésiologiques et pastoraux.
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Ne tombons pas pour autant dans un optimisme béat ! L’insertion féconde de ces prêtres venus d’ailleurs dans la vie pastorale nécessite d’être préparée et accompagnée, à différents niveaux. Elle demande aussi une réelle lucidité, tant sur ces prêtres qui arrivent chez nous, que sur la situation des communautés chrétiennes et des prêtres « autochtones ». L’accueil de prêtres venant d’autres pays et d’autres cultures ne peut pas être simplement une politique de « bouche-trou » face à la pénurie du clergé autochtone. Il a, qu’on le veuille ou non, d’importantes implications ecclésiologiques et pastorales.
La présente note s’inspire largement de l’expérience vécue avec l’accueil des prêtres originaires de pays africains, les plus nombreux dans le diocèse étant donné notre langue, notre histoire et notre tradition culturelle, mais un certain nombre d’éléments sont aussi pertinents pour la venue de communautés sacerdotales nouvelles, de prêtres d’autres continents, ainsi que pour
l’accueil de communautés religieuses africaines. »
Extraits de l’introduction de la brochure « Accueillir des prêtres venus d’ailleurs dans le diocèse de Tournai », juin 2014
Cette brochure est vendue au prix de 3 €.
Note :
L’ expression « prêtres venus d’ailleurs » peut sembler trop vague pour désigner cette réalité, mais d’autres expressions, comme prêtres « migrants » ou « Fidei donum », ou « missionnaires », sont trop restrictives, tant la réalité est diverse. Et le terme « étranger » est à bannir, tant il
apparaît comme lourd de connotations négatives dans les cultures africaines.